Un réveil, une question ?
Appareil photo fin prêt,
sortir d’une nuit d’hibernation,
pour emprisonner cliché,
d’ennuis faire évaporation,
mon univers saupoudré ?
Eviter la suffocation,
de blanc a-t’elle lissé ?
Mes yeux veulent sublimation,
les reliefs a-t-elle atténués ?
Du beau par injection,
le bruit a-t’elle étouffé ?
Pour une dose de perfection,
les paysages a-t’elle réinventés ?
Mon esprit réclame lévitation,
Alors, Alors, Il a neigé ??
La saison s’annonce, la cueillette est ouverte,
j’attrape mon râteau et j’enfile mes bottes,
aujourd’hui c’est massacre, sus aux carottes,
nous sommes lâches, sans défense elles sont inertes.
Nous sommes en avril, mais l’envie est si forte,
les premières d’entre elles, verrons jours sous serre,
aussi nous partons mais pas d’un fil découvert,
faire que la terre de ses racines avorte.
Pleine récolte, s’agacent instincts végétariens,
de voir ces fanes s’agiter dans les champs,
de deviner sous ce vert un orange provoquant,
devient impossible que sous dents un grand rien.
Petites graines déposées en lit de terre,
arrosées, aimées par pluie et soleil… profitez !
Car sous peu vous serez arrachées, entassées,
Cuisinées, vous finirez vichy ou jardinières !
S’offusquent carnivores: tant de vie râpées !
Mais nous leur évitons mort par pourriture,
il est plus doux de finir en fioriture !
Oui, le cri de la carotte est par nous ignoré !
En rayon je vois vingt œufs pour une broutille,
à ce prix sous mes pattes pas de brindille,
si vous ne savez vous passer des mes ovules,
faut il en plus que mes instincts je capitule ?
En rayon je vois des milliers de consœurs,
au bec coupé, aux plumes sans couleur,
et deux fois plus d’ailes figées, inutiles,
car nos petits plaisirs vous trouvez futiles.
Savez vous qu’hier sur les arbres je nichais ?
Point besoin d’échelle car oui, je volais….
Vous m’ avez réduite à quelques fonctions,
productrices d’œufs et ensuite en bouillon…
C’est pourtant bien vous qui dites « mère poule »,
alors pour cela, que votre porte monnaie aboule,
plus d’œuf de misère à la coquille qui saigne,
permettez dans la poussière que je me baigne.
Je quitte une sphère polluée, notre planète terre et tous ses habitants, et je débarque dans cette zone encore vierge, une terre qui sera mieux gardée.
C'est décidé, je passe aux armes sans citoyen, un peu de solitude... enfin !
